mercredi 9 septembre 2009

Yé tu à vendre ton West ?

Auteur
Luc Hamel

Mon West est un 80 automatique et j’en suis le propriétaire depuis le 21 mai 2001. 285,000 km à la carosserie et 85,000 km au moteur. J`ai passé un très bel été à parcourir les Laurentides. Aucun problème sauf une fois. Par une belle journée, je roule sur la transcanadienne direction Ottawa pour aller travailler au festival Buckingam En Fête. Tout va bien, la route est belle, soudain je sens le cul de mon West pencher d’un bord…en même temps, je vois une roue qui me dépasse ! Pas de panique, j’applique les freins tout en me dirigeant vers l’accotement. Pas de bobo, sauf à mon égo. Pour le West, c’était la backplate, l`aile pis l`bearing qui ont mangé le coup !

J`ai fait le reste du chemin sur la plateforme du towing. Arrêté sur une lumière dans un village, ya deux gars en char qui m`cris : “YÉ TU À VENDRE TON WEST ?” même avec une roue en moins et l`aile déchirée !!!! Cé ben pour dire! Quand je suis arrivé sur le site du festival, à pied, les autres techniciens ont ben rie d`moé.
J`avais fais dompé le West dans la cour d`un garage Auto-Pro à l`entrée de Buckingam. J`ai fais venir les pièces par autobus de chez les frères Fillion à Acton-Vale et Ste-Christine (qui sont arrivé le lendemain, jeudi) et j`ai demandé au garagiste s`il pouvait le réparer dehors parce que c`était mon motel pour la semaine. Il me dit : ” Ok, pas de problème “.

Le temps venu d`aller dormir à 2 hres du matin après une dur journée de bris mécanique et de montage du kit de son de 20,000 watts, je m`apperçois qu`on avais placé le Q du West collé sur une machine à Pepsi allumée, installé dans la cour du garage. J`ai donc essayé de dormir le premier soir avec la lumière de la maudite machine dans face. Le lendemain matin avant de partir sur le site les yeux pochés, j`ai demandé au garagiste s’il pouvait la déconnecter avant de partir le soir et il m`a dit : ” Ok, pas d`problème mon homme, on va faire ça “. Ce soir là j`ai dormi comme une bûche, pis dans l`noir en plus.
Le lendemain matin ( vendredi ), il est huit heures , je dors paisiblement quand des bruits de drill et de coup de marteau me réveille. J`attend que ça finisse, je m`habille et je sors pour voir mon West remis sur ses pattes. Youppi ! Je paie les réparations et les pièces $ 350.00, ayoye!, tout en les remerciant, et je roule direction le site du festival.

J`y entre en roulant la tête haute avec mon égaux remis à la bonne place. Lorsque le temps d`aller dormir arriva après une autre dur journée de travail, là les autres tech ne riaient plus. Eux dormaient dans des tentes et là ils le trouvaient ben beau mon West, pis ben l`fun, pis ben pratique, pis là y en voulaient un aussi. Combien ça coûte ? Où je peux en acheter un ? Je n`étais plus perçu comme le gars avec le truck qui perd ses morceaux en chemin mais comme le gars ben bright pis ben cool. Ce fut une belle revanche.

Je suis revenu à Montréal le dimanche soir à minuit sans encombre. Lundi matin on frappe à ma porte, j`ouvre, et j`ai la surprise de voir le camion de pompier avec ses pompiers qui me disent qu`ils ont eu une plainte parce qu`il y a une fuite d`huile en dessous de mon West ( couvert de valve mal refermé ) pis que si je l`bouge pas de d`là y vont le faire tower. Là, y a un pompier qui m`crit :

” Y É TU À VENDRE TON WEST ? ”


Cé ben pour dire !

1 commentaire:

  1. Bonjour Guy, après avoir vu la photo de ton West, j'ai aussi envie de te demander : Yé-tu à vendre finalement? (HAHAHA)

    Très drôle ta mésaventure, merci de l'avoir partagée!

    Chantal

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